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La technique du palper-rouler profond manuel

La manoeuvre du palper-rouler profond manuel nécessite une prise large du tissu cutané entre le pouce et les autres doigts réunis. La prise doit se faire au plus profond que le permet le tissu cutané. Il ne s'agit pas de pincer la peau entre nos doigts. Le pincement fait mal et, surtout, il ne décollera rien. Ensuite, le pouce pousse le pli formé et les autres doigts permettent d'alimenter le pli en tissu cutané :

La direction du palper-rouler manuel

- Palper-rouler : formation du pli -
la flèche rouge indique le sens de la manoeuvre

Le décollement du palper-rouler manuel

- Palper-rouler : l'épaisseur du pli cutané -
La double flèche noire montre l'épaisseur du pli cutané
ainsi que le décollement entre l'hypoderme en vert et le fascia en jaune

La main recherche les zones les plus résistantes à la manœuvre, elle se dirige dans toutes les directions, part à l'aventure, à la recherche de l'adhérence perdue. Pour les zones très adhérentes ou larges, comme le dos par exemple, la manœuvre se pratique avec les deux mains associées. Si nous évitons les zones de grosses varices, nous ne devons pas craindre de perturber la circulation sanguine veineuse, il a été démontré depuis longtemps qu'un massage n'avait aucune influence durable sur la circulation de retour veineux.

La technique est connue de tous les masseurs-kinésithérapeutes diplômés d'Etat car elle fait partie des manœuvres de base du massage et est enseignée à tous les étudiants. Malheureusement, pour une multitude de raisons, économiques d'abord (le massage nécessite la présence permanente du masseur auprès de son patient), puis physiques (le palper-rouler est une manœuvre plutôt "musclée") et enfin intellectuelles (le massage est considéré comme un acte manuel mineur), le massage en général et le palper-rouler, en particulier, sont progressivement abandonnés par une très grande majorité de professionnels du massage que sont les masseurs-kinésithérapeutes.

Aujourd'hui, les masseurs-kinésithérapeutes ne répondent pas à la demande de massage du public. Il peut donc s'engouffrer dans cette brèche une quantité de plus en plus importante de pseudo-masseurs, formés en quelques week-ends par des formateurs plus ou moins compétents, qui proposent, en toute illégalité, des séances de "massage" au public à un prix bien supérieur au tarif conventionné des masseurs-kinésithérapeutes.